Perte d’exploitation : un soutien technique indispensable

Perte d’exploitation : un soutien technique indispensable

Sinistre - 04/07/2022

David Pitoun, Directeur du Pôle Sinistre

Un sujet au cœur des débats,
des enjeux majeurs pour les entreprises,
un accompagnement indispensable par des spécialistes

Crise sociale et pandémie auront eu pour conséquence d’éclairer les entreprises sur la garantie perte d’exploitation et les conditions de son application. La plupart d’entre-elles savent désormais qu’elle intervient à la suite de dommages matériels directs subis, si évidemment elle a été souscrite. Néanmoins, peu anticipent les conséquences d’une interdiction ou impossibilité d’accès ou encore d’une perturbation des chaînes d’approvisionnement.

Par son caractère inédit et exceptionnel, la crise des gilets jaunes a mis en relief de nouveaux risques et in fine révélé de nouveaux besoins. Des milliers d’enseignes, de commerces… ont été contraints de fermer leurs portes sans contrepartie financière venant compenser leurs pertes de chiffre d’affaires. La crise du Covid-19 a accéléré la prise de conscience et la nécessité de se saisir de ce sujet. Ainsi, malgré les difficultés d’appréhender certains risques, le besoin d’assurance des pertes d’exploitation avec ou sans dommage ne fait aujourd’hui aucun doute. David Pitoun relève que « dans le cadre des discussions menées entre les acteurs de l’assurance et les entreprises afin de mieux gérer l’assurabilité des risques, les experts du fait de leur expérience de la gestion des sinistres ont toute légitimité pour nourrir les échanges ».

D’ailleurs, lors d’un sinistre perte d’exploitation, les parties concernées (assuré, assureur, experts, courtier) travaillent de concert avec un intérêt commun : mettre en œuvre toutes les solutions utiles à une reprise de l’activité, la plus rapide possible, afin de limiter la période de perturbation. C’est dans cette optique que la présence de l’expert d’assuré prend tout son sens. « Dès la survenance du sinistre, il accompagne le client dans la mise en place des mesures conservatoires visant à limiter la durée d’interruption ou de perturbation. Outre son rôle de coordinateur de la mission, il doit se livrer à un numéro d’équilibriste afin de trouver la meilleure économie entre la perte de marge brute et l’engagement de frais supplémentaires avec l’accord de l’assureur ». Dans les limites des garanties de la police, il va être le partenaire idoine pour simuler la meilleure stratégie afin d’établir la perte de marge sur coûts variables et l’engagement des frais supplémentaires d’exploitation pour accélérer le redémarrage de l’activité.

David Pitoun précise que « cet exercice ne relève pas d’un simple calcul comptable mais requière des compétences techniques, juridiques, financières et assurantielles afin d’intégrer des paramètres tels que les progressions ou chutes d’activités, la saisonnalité, la perte de marchés, les délais d’approvisionnement de l’outil de production sinistré, les impacts sociaux notamment avec la mise en place du chômage partiel, les évolutions des taux de marge liées à l’augmentation du coût des matières premières et des marchandises, sujet particulièrement d’actualité avec le conflit russo-ukrainien…». Les crises, souvent brusques, demandent une réaction immédiate pour laquelle le manque d’anticipation ne permet pas de structurer une réponse adaptée. Pour prévenir les risques qui peuvent compromettre la survie de l’entreprise, il convient de les identifier et de les évaluer pour mettre en place les stratégies de management adaptées. Le groupe Expertises Galtier dispose de cette expertise qui permettra de relever les points de vulnérabilité et les risques financiers liés afin d’en établir une véritable cartographie chiffrée et hiérarchisée. « Au-delà de l’estimation préalable des biens matériels, de l’évaluation des risques environnementaux… indispensables à la souscription d’un contrat d’assurance adapté, nous avons la possibilité d’accompagner les entreprises en amont du sinistre pour mettre en évidence ses potentielles conséquences, en calculant la marge brute assurable, la période d’indemnisation, les frais supplémentaires à engager, les informations utiles à l’établissement des garanties, le Sinistre Maximum Possible, les solutions palliatives…». Ces études constituent une véritable base de travail dans la mise en place de plans de crise ou de continuité d’activité.

Retrouvez le dossier complet dans La Tribune de l’Assurance – n°281 du 30/06/2022